Avec l'alphabet et l'écriture des mots (déterminés et indéterminés), nous avons découvert les briques de la langue. Il en reste encore quelques-unes à découvrir : ce sont les nombres. Les nombres sont comme des mots, c'est pourquoi nous les abordons dès maintenant.
L'écriture de ces nombres et chiffres est trés simple, et suit la même logique que celle des digits décimaux Occidentaux. Les chiffres et les nombres de l'Arabe Littéraire s'écrivent eux-aussi de gauche à droite, bien que l'écriture Arabe se fasse normalement de droite à gauche. Vous n'aurez pas de difficultés à les apprendre, et ce sont plutôt les noms des chiffres et des nombres qui demanderont le plus d'attention. Cette page sera donc en grande partie consacrée aux noms des chiffres et des nombres. Les symboles des chiffres Arabes seront donnés dans le premier tableau, et vous verrez qu'ils ne ressemblent pas tout-à-fait aux symboles de 0 à 9, même si on sentira bien quelques similitudes (car ils ont tous-deux effectivement une origine commune).
Les noms des chiffres de 0 à 9, sont à apprendre par-coeur, car ils ont bien sure chacun un nom différent ; et c'est en partie à partir d'eux, que seront écrit les noms des nombres plus grands.
Les noms des nombres de 10 à 19 sont plus faciles à apprendre. Il y a quelques règles qui permettent de les deviner et de les apprendre facilement, mais avec trois exceptions. Par exemple en français, « 11 » se dit « onze », et ne se déduit pas directement de « 10 » et « 1 » ; tandis que « 21 » se déduit logiquement de « 20 » et « 1 ».
La cause de ces exceptions (qui ne touchent pas que les nombres) est assez facile à comprendre : les petits nombres sont des cas particuliers, et qui se présentent souvent. Ils peuvent donc plus facilement avoir des noms particuliers, pour eux-même et en-même, ... des noms non-analysables. On peut comparer cela au phénomène des surnoms : on donne facilement un surnom à une personne que l'on connais bien et que l'on voit souvent. Tandis que les gens de la grande foule que l'on ne connais pas, ne reçoivent pas de surnoms de notre part, et sont abordés de manière plus abstraite, d'une manière qui est logique est semblable pour tous/toutes (au-moins en théorie en tous cas).
C'est la même chose en Arabe. Mais vous verrez que par exemple dire « 11 » en Arabe, est plus simple que de le dire en français (l'Arabe est plus logique, parce qu'il a été conçus pour être transmis à des grandes populations).
Les nombres de 20 à 29 sont encore plus faciles à composer, que ceux de 10 à 19, car on les construit directement avec les noms des chiffres de 1 à 9 ; plus un mot pour dire qu'on y ajoute 20.
De 30 à 99, c'est aussi facile que de 20 à 29, et connaître l'écriture Littéraire des autres nombres, se résume à apprendre comment dire et écrire les centaines, les milliers, et les millions, ce qui tient en seulement quelques mots.
Il y a 10 chiffres en Arabe Littéraire, tout comme en Occident. C'est ce que l'on appel mathématiquement, une numérotation en « base 10 ».
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٠ : ÕöÝÑ |
0 : sifr |
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١ : æóÇÍöÏ |
1 : wahid |
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٢ : ÅËäÇä |
2 : isnan |
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٣ : ËáÇËÉ |
3 : salasah |
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٤ : ÃÑÈóÚÉ |
4 : arba'ah |
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٥ : ÎóãúÓÉ |
5 : hamsah |
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٦ : ÓöÊøÉ |
6 : sittah |
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٧ : ÓóÈúÚÉ |
7 : sab'ah |
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٨ : ËóãÇäíÉ |
8 : samaniyah |
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٩ : ÊöÓúÚÉ |
9 : tis'ah |
Avez-vous remarqué le nom du chiffre 0 (٠) ? Ça ne vous rappel rien ?
Comme à l'Occidentale, les chiffres de l'Arabe Littéraire s'écrivent de gauche à droite (contrairement aux lettres Arabes, qui s'écrivent de droite à gauche), des centaines vers les dizaines, des milliers vers les centaines, etc. Voici donc l'écriture des nombres de 10 à 19 avec leurs noms.
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١٠ : ÚóÔóÑÉ |
10 : 'asharah |
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١١ : ÃÍóÏó ÚóÔóÑ |
11 : ahad 'ashar |
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١٢ : ÅËäÇ ÚóÔóÑ |
12 : isna 'ashar |
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١٣ : ËáÇËÉ ÚóÔóÑ |
13 : salasata 'ashar |
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١٤ : ÃÑÈóÚÉ ÚóÔóÑ |
14 : arba'ata 'ashar |
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١٥ : ÎóãúÓÉ ÚóÔóÑ |
15 : hamsata 'ashar |
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١٦ : ÓöÊøÉ ÚóÔóÑ |
16 : sittata 'ashar |
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١٧ : ÓóÈúÚÉ ÚóÔóÑ |
17 : sab'ata 'ashar |
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١٨ : ËóãÇäíÉ ÚóÔóÑ |
18 : samaniyata 'ashar |
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١٩ : ÊöÓúÚÉ ÚóÔóÑ |
19 : tis'ata 'ashar |
Vous remarquerez d'abord qu'on lit l'unité avant la dizaine. Ce qui est logique, puisque l'arabe se lit de droite à gauche (même si les nombres Arabes s'écrivent de gauche à droite).
Le « 10 » tout seul se dit ÚóÔóÑÉ ('asharah). A l'exception de « 11 » et « 12 », les nombres construits avec « 10 » se prononcent comme le chiffre tout seul à la fin duquel on ajoute ÜÉó (ta), suivit de ÚóÔóÑ ('ashar). On prononce « ta » à la fin, car les chiffres seuls à partir de « 3 », se terminent par une Ta-Marbutah (É). Et quand on ajoute un son à la Ta-Marbuta, elle se prononce comme un Ê (t). Si on lui fait porter le son « a », c'est donc comme si on remplaçais « ah » par « ta ». Par exemple le chiffre « 7 » se dit ÓóÈúÚÉ (sab'ah), et donc « 17 » se dit ÓóÈúÚÉó ÚóÔóÑ (sab'ata 'ashar).
Le « 11 » et le « 12 » sont deux cas particuliers. Le « 11 » se dit ÃÍóÏó ÚóÔóÑ (ahada 'ashar). Le « 12 » se dit ÅËäÇ ÚóÔóÑ (isna 'ashar). Vous remarquerez quand même que dans les nombres « 11 » et « 12 », on retrouve quelque chose qui ressemble un peu aux chiffres « 1 » et « 2 », de-même qu'on y retrouve aussi quelque chose qui ressemble un peu au chiffre « 10 ». Les nombres 10, 11 et 12 sont donc à apprendre par-coeur.
Pour apprendre les nombres de 13 à 19, il faudra juste apprendre à les composer selon la règle précédement édictée.
La logique de l'écriture des nombres de 20 à 29 avec leurs symboles est toujours aussi simple, et c'est encore l'apprentissage des noms des chiffres qui demandera le plus d'attention.
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٢٠ : ÚöÔúÑæä |
20 : 'ishroun |
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٢١ : æóÇÍöÏ æóÚöÔúÑæä |
21 : wahid wa-'ishroun |
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٢٢ : ÅËäÇä æóÚöÔúÑæä |
22 : isnan wa-'ishroun |
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٢٣ : ËáÇËÉ æóÚöÔúÑæä |
23 : salasah wa-'ishroun |
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٢٤ : ÃÑÈóÚÉ æóÚöÔúÑæä |
24 : arba'ah wa-'ishroun |
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٢٥ : ÎóãúÓÉ æóÚöÔúÑæä |
25 : hamsah wa-'ishroun |
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٢٦ : ÓöÊøÉ æóÚöÔúÑæä |
26 : sittah wa-'ishroun |
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٢٧ : ÓóÈúÚÉ æóÚöÔúÑæä |
27 : sab'ah wa-'ishroun |
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٢٨ : ËóãÇäíÉ æóÚöÔúÑæä |
28 : samaniyah wa-'ishroun |
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٢٩ : ÊöÓúÚÉ æóÚöÔúÑæä |
29 : tis'ah wa-'ishroun |
Les vingtaines sont plus simples que les dizaines. Les symboles numériques s'écrivent toujours de gauche à droite, et la forme littéraire se lit également et s'écrit toujours de gauche à droite ; en commençant donc par l'unité, puis en écrivant ou en prononçant la vingtaine.
Vingt doit être appris par-coeur, parce qu'il ne ressemble pas au chiffre deux. Vous retiendrez ÚöÔúÑæä ('ishroun) pour « 20 ». Ensuite, pour faire « 2X » (20+X), vous direz æóÚöÔúÑæä x. Vous reconnaissez facilement ÚöÔúÑæä : on y ajoute seulement æó (wa) attaché au début (c.à.d en préfixe). Ce petit mot que vous attachez, æó (wa), signifie et/avec/ajouté-à.
Cela ressemble donc un peu au français, comme quand on dit vingt-et-un. Mais ici, c'est le contraire, c'est comme si on disait un-et-vingt (puisque la forme littéraire du nombre va de droite à gauche). Vous comprenez ? Donc, pour dire « 21 », vous prenez le chiffre « 1 », qui s'écrit æóÇÍöÏ (wahid), vous prenez æóÚöÔúÑæä (wa-'ishroun), ce qui donne æóÇÍöÏ æóÚöÔúÑæä (wahid wa-'ishroun). C'est exactement la même chose pour toutes les vingtaines avec les chiffres de « 1 » à « 9 », comme vous pouvez le voir dans le précédent dictionnaire des vingtaines.